Luttes systémiques

Pour nous l’aventure contre le nucléaire et son monde a commencé il y a déjà plusieurs années et nous rêvons des festivités de cet été depuis plusieurs mois. Plus on avançait dans la préparation de ce camp plus il était clair qu’on voulait le construire avec des personnes en luttes sur différents fronts. Les inviter au camp n’était pas suffisant: il fallait commencer à construire ensemble. Car en nous attaquant au nucléaire il ne s’agit pas seulement de mener une lutte écolo anticapitaliste mais aussi de s’attaquer à tout ses systèmes d’oppressions qui y sont liés: racisme, colonialisme, cishétéronormativité,  classisme, validisme, spécisme… (pour ne citer qu’eux).

Alors on s’est demandé comment inviter largement à rejoindre cette aventure. On nous a soufflé à l’oreille de faire des ateliers de co-construction qu’on a appelé ateliers CoCons. Ce sont des moments en mixités choisies où penser ce que vous auriez envie de voir sur ce camp, ce que vous aimeriez y construire, ce qui vous ferait rêver.

Il y aura une équipe « awarness » dont la charge sera de faire attention aux oppressions systémiques (en amont, pendant et après le camp) et des espaces en mixités choisies ont déjà été pensé. Pour nous, il n’existe pas d’espace « secure », c’est pour cela qu’ils ne seront pas décrits comme tel ni pensés comme tel. Nous préférons l’idée qu’il y a des espaces bienveillants (les espaces en mixité choisie) et des espaces confrontants (probablement le reste du camp). Une charte et des supports pédagogiques sont également en cours d’écriture grâce à tous les retours que nous avons déjà eu et continuons à recevoir.

Il reste encore probablement mille choses auxquelles nous n’avons pas pensé et avons hâte de continuer à Co-Construire avec toustes celleux qui en auront envie !

Pour nous contacter : lescopainesdelest [at] riseup.net > clef PGP

 

Mint (Meuf, Intersexe, Non-binaire, Trans)

Mint (Meuf intersexe non-binaire et trans) est un acronyme qui a été créé durant le camps du décampfinement l’année dernière en s’inspirant de l’acronyme FLINTA qui existe en Allemagne. Il nous permet nous désigner et non pas par défaut comme quand on parle de mixité choisie sans mec cis.

Des petits conseils qui s’appliquent à chacun.es

  • Le genre
    Ne présuppose pas du genre de la personne que tu as en face de toi, demande le ou les pronoms qu’ielle utilise et les accords qu’ielle préfère.
    Essaie de t’exprimer de manière neutre au niveau du genre. Par exemple, il est inutile de s’adresser à un groupe en disant « salut les gars », ou « salut les gars et les meufs ». « Salut » fait très bien l’affaire, et ne contribue pas à renforcer des structures de genre binaires.

  • Les accords
    Les pronoms ne permettent pas forcément de savoir quels accords utiliser, si tu as un doute c’est possible de demander comment la personne veut être accordée.

  • Le consentement
    Ne touche pas une personne sans avoir demandé le consentement avant

  • Prendre de l’espace
    Laisse le temps et l’opportunité aux autres d’exprimer leurs idées et de les écouter attentivement. Cela vaut surtout si tu appartiens de manière générale à une position dominante dans la société (cisgenre, homme, blanc, classe moyenne, hétérosexuel, …). Souviens-toi que plus tu es privilégié·e dans la société, plus c’est aisé pour toi de prendre la parole en premier·e. Donc nous t’invitons à faire un effort et faire attention à ne pas toujours parler en premier, si ceci te concerne.

Et si je merde (même sans faire exprès?) 

  • Si certaines personnes te disent qu’elles sont blessées ou affectées par quelque chose que tu as fait ou dit, reconnais leur expérience ! Ce qu’iels ressentent est valide, même si tu ne le comprends pas ou tu n’es pas d’accord. Même si tu n’avais pas l’intention de les blesser, tes intentions sont moins importantes que ce que ressentent ces personnes. Excuse-toi, ce n’est pas difficile.

Source http://climatejusticecamp.be/charte/

Lexique

  • Assigné·e à la naissance : se dit en parlant du genre qui vous a été imposé par l’état civil à la naissance. Selon une répartition binaire : les personnes nées avec une vulve et un utérus sont assignées fille et les personnes nées avec un pénis sont assignées garçon. Les nouveaux né·es intersexué·es sont souvent mutilé·es ou subissent des traitements hormonaux pour « correspondre » à une de ces deux catégories. La majorité des personnes sont élevées et socialisées en fonction des rôles de genre correspondant à celui qui leur a été assigné à la naissance.

  • Binarité : oppression systémique qui définit qu’il existerait deux genres uniquement. Elle est aujourd’hui très critiquée, car il existe une multiplicité de genres. Le genre est un spectre, sur lequel on se positionne (ou pas) comme on le ressent, et sur lequel on peut évoluer.

  • Cisgenre (cis) : Le mot cisgenre définit les personnes qui sont en accord avec le genre qui leur à été assigné à la naissance.

  • Genre : le genre est une construction sociale qui divise l’humanité en différentes catégories de genre et attribue, notamment par l’usage (habitudes, coutumes, traditions), des rôles, des tâches, des caractéristiques et des attributs différenciés à chaque catégorie, sans que cela ait de fondement biologique explicatif, et tout en variant selon les époques et les cultures. Notamment, le nombre de catégories peut varier d’une société à l’autre.

  • Intersexuation : situation sociale des personnes nées avec des variations de caractéristiques sexuelles qui ne correspond pas à ce que la société attribue au masculin ou au féminin. Ces variations innées, naturelles peuvent être multiples : les organes génitaux internes et/ou externes, les structures hormonales et/ou chromosomiques peuvent ne pas correspondre aux attentes médicales et sociales, tout comme d’autres caractéristiques sexuelles telles que la masse musculaire, la répartition de la pilosité ou encore la stature, pour ne citer que celles-ci. En français on distingue deux termes :
    – Personnes intersexuées : désigne l’ensemble des personnes qui dérogent aux figures développementales normatives « mâle » et « femelle » créées par la médecine, et qui très souvent subissent des mutilations et des violences médicales ayant pour objectif de les faire correspondre au binarisme normatif.
    – Personnes intersexes : désigne les personnes intersexuées ayant conscience de faire partie d’un groupe de personnes ayant subi la même invalidation médicale, adoptant une vision positive et non-pathologisante de leur corps et affirmant une identité politique.

  • Non binaire (aussi abrévié NB, enby) : personne qui ne s’identifie ni exclusivement au masculin, ni exclusivement au féminin. Cela comprend le fait de se definir en partie homme, en partie femme, les deux à la fois, entre les deux, ni l’un ni l’autre, etc. Toute personne non-binaire est légitime de s’identifier au terme trans(genre) si elle le souhaite, car la transidentité est le fait de ne pas s’identifier exclusivement au genre qui nous a été assigné à la naissance.

  • Pronoms Le plus souvent on connaît les pronoms il et elle, mais il en existe d’autres tel que iel,iels, ielle, ielles, ul, ol.

  • Transgenre (trans) :personne qui ne se reconnaît pas dans le genre qui lui a été assigné à la naissance. Des personnes trans peuvent souhaitaient transitionner médicalement, lorsque d’autre n’en ressentent pas le besoin.

  • Transition : le fait pour une personne trans d’adapter la manière dont elle se présente socialement (par exemple son/ses pronom(s), son expression de genre, son rôle de genre), son corps (prise d’hormones, opération(s) chirurgicale(s)), son état civil… afin de correspondre à son identité de genre. Toute les personnes trans ne souhaitent ou ne peuvent pas nécessairement réaliser de transition médicale, ou de changement d’état civil par exemple, leur transidentité n’en est pas moins légitime.

Compte rendu du CoCons en PDF

 

Queer

Qu’est ce que c’est être queer ?

Il y a probablement autant définitions que de personnes queers. Si une chose est bien ressortie des partages lors de ce CoCons de ce que c’est qu’être queer c’était bien qu’il s’agissait de ne pas se conformer au système cis-hétéro patriarcale.

Le mot « queer » était d’abord une insulte homophobe visant les personnes racisées et précaires aux Etats-Unis qui les désignaient comme tordues, bizarres. Certaines de ces personnes ont décidé de se réapproprier le terme pour se désigner elles-mêmes pour se donner de la force.

Par la suite il y a eu un phénomène d’appropriation culturelle de ce mot par les milieux militants blancs bourgeois se disant « queer », en oubliant l’origine sociale et raciale des personnes qui ont employé le mot en premières. C’est une remarque que l’on nous a adressé lors du processus des CoCons, étant une majorité de queers blanch-es à utiliser le terme.

On a choisi de garder ce mot avec ses multiples sens, mais avant tout l’idée de ne pas se conformer au système cis-hétéro patriarcal, d’être bizarre, fluide et/ou non-conforme aux étiquettes.

On a conscience que c’est sujet à débat et discussions, et on espère que ce sera le cas sur le camp pour peut-être trouver une solution plus ajustée.

Des petits conseils qui s’appliquent à chacun.es

  • Le genre
    Ne présuppose pas du genre de la personne que tu as en face de toi, demande le ou les pronoms qu’ielle utilise et les accords qu’ielle préfère.
    Essaie de t’exprimer de manière neutre au niveau du genre. Par exemple, il est inutile de s’adresser à un groupe en disant « salut les gars », ou « salut les gars et les meufs ». « Salut » fait très bien l’affaire, et ne contribue pas à renforcer des structures de genre binaires.

  • Les accords
    Les pronoms ne permettent pas forcément de savoir quels accords utiliser, si tu as un doute c’est possible de demander comment la personne veut être accordée.

  • Le consentement
    Ne touche pas une personne sans avoir demandé le consentement avant

  • Prendre de l’espace
    Laisse le temps et l’opportunité aux autres d’exprimer leurs idées et de les écouter attentivement. Cela vaut surtout si tu appartiens de manière générale à une position dominante dans la société (cisgenre, homme, blanc, classe moyenne, hétérosexuel, …). Souviens-toi que plus tu es privilégié·e dans la société, plus c’est aisé pour toi de prendre la parole en premier·e. Donc nous t’invitons à faire un effort et faire attention à ne pas toujours parler en premier, si ceci te concerne.

Et si je merde (même sans faire exprès?) 

  • Si certaines personnes te disent qu’elles sont blessées ou affectées par quelque chose que tu as fait ou dit, reconnais leur expérience ! Ce qu’iels ressentent est valide, même si tu ne le comprends pas ou tu n’es pas d’accord. Même si tu n’avais pas l’intention de les blesser, tes intentions sont moins importantes que ce que ressentent ces personnes. Excuse-toi, ce n’est pas difficile.

Source http://climatejusticecamp.be/charte/

Lexique

  • Agenre : personne qui ne s’identifie à aucun genre, ou qui s’identifie comme sans genre.
  • Androgyne : utilisé communément pour désigner une personne dont l’expression de genre/l’apparence ne permet pas facilement de déterminer son genre. Cela ne signifie pas que les personnes androgynes se situent nécessairement sur le spectre de la non-binarité ; inversement, toutes les personnes non-binaires n’ont pas et ne sont pas tenu·es d’avoir une expression de genre androgyne.
  • Aromantique : personne qui ne ressent pas de sentiment romantique ou d’attirance romantique pour les autres.
  • Asexuel·le : personne qui ne ressent pas d’attirance sexuelle pour les autres. Contrairement à l’abstinence qui est un choix, l’asexualité est une orientation sexuelle.
  • Bisexuel·le (bi·e) : personne attirée par des personnes de deux genres ou plus
  • Biphobie: La biphobie, ou monosexisme, fait référence à la croyance que la monosexualité – l’attirance sexuelle et romantique pour un seul genre- est supérieure.
    De même que l’homophobie, il s’agit d’une oppression systémique institutionnalisée. le mot désigne toutes les manifestations de mépris, rejet et haine que vivent les personnes bi·es. L’une des forme spécifiqe qu’elle peut prendre est l’invisibilisation de la bisexualité, qui n’existerait pas comme orientation sexuelle mais serait soit un « état passager » avant l’homosexualité, soit de l’hétérosexualité « déguisée ».
  • Intersexuation : situation sociale des personnes nées avec des variations de caractéristiques sexuelles qui ne correspond pas à ce que la société attribue au masculin ou au féminin. Ces variations innées, naturelles peuvent être multiples : les organes génitaux internes et/ou externes, les structures hormonales et/ou chromosomiques peuvent ne pas correspondre aux attentes médicales et sociales, tout comme d’autres caractéristiques sexuelles telles que la masse musculaire, la répartition de la pilosité ou encore la stature, pour ne citer que celles-ci. En français on distingue deux termes :– Personnes intersexuées : désigne l’ensemble des personnes qui dérogent aux figures développementales normatives « mâle » et « femelle » créées par la médecine, et qui très souvent subissent des mutilations et des violences médicales ayant pour objectif de les faire correspondre au binarisme normatif.– Personnes intersexes : désigne les personnes intersexuées ayant conscience de faire partie d’un groupe de personnes ayant subi la même invalidation médicale, adoptant une vision positive et non-pathologisante de leur corps et affirmant une identité politique.
  • LGBTQIA+ : acronyme pour Lesbienne, Gay, Bi·e, Trans, Queer, Intersexes, Agenre, Assexuel·le, Aromantique. Le + fait référence à sa non exhaustivité et inclut les autres identités et orientations non cisgenre-hétéro
  • Mégenrer : utiliser, volontairement ou non, le mauvais pronom pour s’adresser à une personne trans, et/ou son « deadname », c’est-à-dire le prénom qui lui a été assigné à la naissance et qu’elle n’utilise plus.
  • Non binaire (aussi abrévié NB, enby) : personne qui ne s’identifie ni exclusivement au masculin, ni exclusivement au féminin. Cela comprend le fait de se definir en partie homme, en partie femme, les deux à la fois, entre les deux, ni l’un ni l’autre, etc. Toute personne non-binaire est légitime de s’identifier au terme trans(genre) si elle le souhaite, car la transidentité est le fait de ne pas s’identifier exclusivement au genre qui nous a été assigné à la naissance.
  • Pinkwashing : réappropriation des codes et revendications des milieux LGBTQIA+ à des fins commerciales et/ou politiques  (par exemple pour vendre des produits, ou à des fins électorales)
  • Queer : le terme anglais « queer » signifie étrange, tordu, bizarre. C’est une insulte désignant les personnes homosexuel·les et trans, avec la connotation de « tordue », queer s’oppose à « straight » (droit) qui désigne les hétérosexuel·les. Ce terme, à forte dimension antisexiste et antiraciste, dont les personnes concernées se sont réappropriées l’usage, regroupe désormais les personnes qui refusent d’être catégorisées selon la vision binaire des genres et des sexualités et rejettent activement les normes imposées par la société.
  • TPG :acronyme pour TransPédéGouine. Ce terme coupole désigne des personnes non cis-hét qui ne se reconnaissent pas dans l’idée d’une « communauté LGBT+ » (pinkwashing, idéologie « apolitique », stratégie d’assimilation, invisibilisation des personnes racisées…). « Pédé » et « gouine » sont des insultes qui ont été réappropriées par certaines des personnes concernées dans une optique d’empouvoirement.
  • Transgenre (trans) :personne qui ne se reconnaît pas dans le genre qui lui a été assigné à la naissance. Des personnes trans peuvent souhaitaient transitionner médicalement, lorsque d’autre n’en ressentent pas le besoin.

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Neuro-diversités

La neurodiversité

« La neurodiversité peut être aussi cruciale pour le genre humain que la biodiversité pour la vie en général. Qui peut dire quel type de câblage neuronal fonctionnera le mieux à l’avenir? L’informatique et la culture informatique, par exemple, peuvent favoriser les autistes » (Blume, 1998)

Des petits conseils qui s’applique à chacune

  • La fameuse question « ça va ? » qu’on pose à tout bout de champ quand on se balade sur un camp et qu’on croise des gens en coup de vent. Pas mal de personnes neurodivergentes se sentent pas très à l’aise avec cette question, parce que y’a pas souvent moyen de répondre honnêtement. Si c’est pas un « oui » franc, ça mettrait beaucoup de temps à répondre, voire ça demanderait de l’assistance de la part de la personne qui pose la question, et souvent elle est pas prête pour ça (ce qui n’est pas grave). Mais cette question, ça renvoie à l’obligation de dire « oui ». Essayez de réfléchir, avant de poser cette question, à si vous êtes vraiment capable d’écouter la réponse, quelle qu’elle soit. Si c’est pas le cas, réfléchissez à un autre moyen de montrer que vous êtes content-es de voir la personne (ça doit bien exister).
  • Les conversations type small talk engagées à l’arrache entre deux autres interactions. Comme dit s’il y a beaucoup de bruits et d’interactions alentours c’est possible que les personnes neurodivergentes se sentent très mal dans ce genre de conversation et fassent beaucoup d’efforts pour les gérer (voire n’y arrivent pas). Demandez avant de commencer une interaction (« est-ce que je peux démarrer une interaction ? » ou tout autre formulation qui serait plus jolie, pareil, ça doit bien se trouver).
  • Les contacts physiques « surprise » et non consentis type « je surgis derrière toi très près et je te mets la main sur l’épaule » ou « je te fais un câlin ». Pareil, c’est pas ok et ça peut mettre très mal des gentes (pas que neurodivergentes d’ailleurs) alors demandez : « est-ce que je peux te faire un câlin ? » ou appelez la personne, faites un signe de la main, plutôt que d’engager un contact physique.

Et si je merde (même sans faire exprès?) 

Si certaines personnes te disent qu’elles sont blessées ou affectées par quelque chose que tu as fait ou dit, reconnais leur expérience ! Ce qu’iels ressentent est valide, même si tu ne le comprends pas ou tu n’es pas d’accord. Même si tu n’avais pas l’intention de les blesser, tes intentions sont moins importantes que ce que ressentent ces personnes. Excuse-toi, ce n’est pas difficile.

Source http://climatejusticecamp.be/charte/

  • Alter/Headmate Désigne les identités de la personne multiple. Toustes les alters peuvent théoriquement prendre le contrôle du corps, mais toustes ne le font pas. Tout dépend, entre autre, des possibilités et de la personnalité des alters.

  • Antipsychiatrie Mouvement contestataire de pensée et de pratiques critiquant radicalement les modèles traditionnels des maladies mentales, l’institution hospitalière classique et les idéologies soutenues par les soignants de la psychiatrie officielle.
  • L’Autisme est  une situation de handicap dans la société actuelle qui est peu adaptée à ses particularités.  Mais, les personnes autistes sont avant tout des individus humains ayant leur personnalité, leur caractère, leur propre vécu  et leur propre vision du monde. Elles peuvent aussi avoir d’autres conditions associées plus handicapantes ou non (déficits d’attention, troubles du langage et de la coordination, des difficultés d’apprentissage, troubles psychiatriques…etc)
  • Neurotypique (NT abrégé), utilisé comme adjectif ou nom, désigne les personnes qui ne possèdent pas de cerveau de type autiste.
  • Neurodivergent Le concept de neurodivergent a été inventé par Kassiane Asasumasu, une militante plurineurodivergente. Nick Walker le définirait comme suit: Neurodivergent , parfois abrégé en  ND , signifie avoir un cerveau qui fonctionne de manière très différente des normes sociales »
  • Neurotype Comme indiqué précédemment, le mouvement de la neurodiversité met l’accent sur l’idée qu’il existe de nombreuses variantes du câblage humain dans le cerveau. C’est dans cette diversité de neurologies que le terme « neurodiversité » prend son origine. Un neurotype est le nom donné à une forme individuelle de câblage. Le neurotype dit « normal » est appelé neurotypique (NT) et est ce que l’on pense de la société de plus en plus commun ou « typique », d’où son nom. La société en général, et en particulier les professionnels de la santé, considère souvent le NT comme le type de fonctionnement cérébral sain le plus souhaitable et peut-être le seul. Le mouvement de la neurodiversité cherche à changer cette hypothèse. D’après ce paradigme, il est proposé qu’il existe de nombreux neurotypes différents, peut-être si nombreux que les soi-disant NT sont en réalité une minorité. En outre, chaque neurotype est un type de cerveau en bonne santé, avec des avantages et des inconvénients en termes de capacité, de fonction, etc. La société est conçue pour le NT (Wikiversity, 2018).L’ origine historique de ce concept n’a pas été trouvée.
  • Neurotypicat Système culturel, social, juridique et historique fondé sur une neuronorme dominante avec détention de l’autorité par les personnes neurotypiques.
  • Neuronorme normes dominantes imposées par le neurocapacitisme et le neurotypicat.
  • Neurocapacitisme Système d’oppression structurelle (matérielle et symbolique) qui légitime et produit la violence (physique, médicale, psychologique, éducative, économique, sociale…) contre les personnes ayant une condition neurologique divergente, à partir de l’imposition d’un neurotype défini selon le paradigme médical et colonial dominant.
  • Psychophobie : C’est une oppression systémique du neurotypicat dont sont victimes les personnes considérées comme folles, déviantes ou divergentes par rapport à des neuronormes comportementales, psychiques ou cognitives imposées par la société. Elle est un sous groupe du validisme et du neurocapacitisme pour les conditions mentales et psychiques divergentes. Les personnes autistes sont encore psychiatrisées pour certains de leurs comportements et peuvent être considérés comme dangereuses ou violentes. La psychophobie pense que les fous et folles sont dangereux ou irresponsables alors que les études statistiques ne montrent pas de différences avec la population globale. La psychophobie à l’inverse renforce la stigmatisation dans l’accès aux soins et dans l’usage des services de santé mentale pour les personnes neurodivergentes (internement, soins sans consentement, médication abusive).
  • Système : Ensemble des alters d’une personne multiple. Un sous système est un.e alter qui a ellui-même des alters.

Sources :

https://cle-autistes.fr/politique/ressources-politiques/vocabulaire/

https://cle-autistes.fr/politique/autisme/

https://icarus.poivron.org/projet-icarus/

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Compte rendu du CoCons en PDF

Des textes de partage vécu
https://cle-autistes.fr/category/paroles-dautistes/

 

Antiracisme

Si le racisme est une idéologie selon laquelle il existe des races au sein de l’espèce humaine et que certaines catégories de personnes sont intrinsèquement supérieures à d’autres, le concept de racisme systémique, parce qu’il est plus insidieux, peut être plus difficile à percevoir.

Des petits conseils qui s’applique à chacune

  • Ne demande pas à aux personnes d’où ielles viennent parce qu’ielles ne sont pas blanc.hes.
  • Le racisme est avant tout un problème de blanc.hes. N’hésite pas à reprendre une personne qui tient des propos racistes.
  • Ne fétichise pas les personnes racisées. Des propos comme : « crinière, lionne », « j’aime les personnes de couleur », « t’as ça dans le sang » sont racistes.
  • Toucher les cheveux d’une personne sous prétexte qu’ils sont crépus c’est rigolo, c’est intrusif et raciste.

Et si je merde (même sans faire exprès?) 

  • Si certaines personnes te disent qu’elles sont blessées ou affectées par quelque chose que tu as fait ou dit, reconnais leur expérience ! Ce qu’iels ressentent est valide, même si tu ne le comprends pas ou tu n’es pas d’accord. Même si tu n’avais pas l’intention de les blesser, tes intentions sont moins importantes que ce que ressentent ces personnes. Excuse-toi, ce n’est pas difficile.

Source http://climatejusticecamp.be/charte/

Lexique

  • Appropriation culturelle (et non « réappropriation culturelle » qui a plutôt le sens inverse) Quand une culture dominante s’approprie des éléments d’autres cultures qui ont été (ou sont encore) dominées. Il ne s’agit pas d' »échange » ou de « partage » culturel car les termes ne sont pas du tout équitables, c’est un rapport de pouvoir qui est nettement avantageux pour certains et désavantageux pour d’autres. En réalité il s’agit moins d’un échange que d’un pillage (ex: les musées).
  • Racisme systémique Pour faire simple, c’est l’ensemble des institutions qui produisent et reproduisent du racisme envers certaines minorités.Le mot systémique réfère aux institutions, politiques, économiques, entrepreneuriales, la police, l’école, la justice,etc. Il ne faut pas oublier que tous les milieux sont propices au racisme systémique.
  • Racisme ordinaire Se caractérise par un tas de micro-agressions qui sont très communes, très fréquentes et que les gens subissent tous les jours. Ça peut être des réflexions sur les noms, les prénoms, sur les origines, la façon de s’habiller, de se coiffer. Toutes ces remarques qui placent la personne ciblée à l’extérieur de la communauté.
  • Islamo-gauchisme est catégorisée comme « islamo-gauchiste » toute personne montrant une résistance même modérée à la radicalisation de l’islamophobie. Etiquette péjorative voire infâmante, elle a pour but de stigmatiser, décrédibiliser, intimider et mettre au pas ceux qui n’adhèrent pas au dogme républicain, voire de les présenter comme des collabos – conscients ou naïfs – du terrorisme. Ce mot épouvantail dont la définition est floue est souvent utilisé dans les médias mainstream afin de délégitimer des champs de recherche comme les études postcoloniales, les études intersectionnelles ou les travaux sur le terme de « race ».
  • L’écologie décoloniale penser l’écologie sous le prisme des oppressions systémiques et notamment celles liées au colonialisme et non pas depuis un point de vue blanc bourgeois. Les personnes souffrant déjà du réchauffement climatique étant les personnes les plus précarisées et notamment les personnes vivant dans les pays colonisés.

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Anticlassisme

Le classisme est une discrimination fondée sur l’appartenance ou la non-appartenance à une classe sociale, souvent basée sur des critères économiques.

Des petits conseils qui s’applique à chacune

  • Soyez pédagogues et agissez avec tact. Il y a des questions qui paraissent évidentes pour certaines personnes (par ex véganisme quand quelqu’un-e apporte de la viande, les pronoms et ce que c’est Trans/Non-Binaire-Cis..). Mais ça n’est pas le cas de tout le monde. Entrer dans le milieu militant, ça ne se fait pas comme ça. Ne pas expliquer ou pire mépriser les gentes qui ne savent pas, ça crée de la violence et de l’exclusion.
  • Réfléchissez à votre attitude : ce n’est pas parce que vous avez choisi de ne pas avoir de travail régulier que vous avez une vie de précarité derrière vous. Vous avez choisi, justement. Si vous avez choisi de ne pas avoir trop de confort, de vous habiller dans les free shop, de vivre avec très peu d’argent, c’est votre choix. Mais ne jugez pas les personnes qui font autrement. Certaines personnes qui elles n’ont pas eu le choix et ont vécu dans la précarité une grande partie de leur vie refusent un mode de vie sans argent et sans confort parce qu’elles ne l’ont déjà que trop vécu. Prôner la précarité volontaire comme mode de vie ultime, c’est classiste et violent.
  • Ne pas être jugeant-e, ne pas avoir peur, ne pas s’inquiéter. Accueillir l’émotion, la colère, c’est une émotion. Réagir négativement ça rappelle qu’on est « bizarre », pas « normal » et c’est excluant.

Et si je merde (même sans faire exprès?) 

  • Si certaines personnes te disent qu’elles sont blessées ou affectées par quelque chose que tu as fait ou dit, reconnais leur expérience ! Ce qu’iels ressentent est valide, même si tu ne le comprends pas ou tu n’es pas d’accord. Même si tu n’avais pas l’intention de les blesser, tes intentions sont moins importantes que ce que ressentent ces personnes. Excuse-toi, ce n’est pas difficile.

Source http://climatejusticecamp.be/charte/

Lexique

  • Classisme : La discrimination classiste est fondée sur la stratification sociale, vision selon laquelle la société consiste en un ensemble de classes sociales différenciées et hiérarchisées.
    Les « classistes », qui assument leur appartenance à une classe sociale, cherchent à légitimer leurs propres avantages ainsi que les préjudices subis par ceux qui ne font pas partie de la même classe.
  • Police du ton (tone policing) : Tactique qui permet de réduire au silence les personnes marginalisées et dominées en critiquant l’émotion (colère, agressivité, haine, virulence) et la forme présente dans leur discours, alors que l’émotion fait partie intégrante de l’oppression vécue. Les personnes dominantes disent souvent qu’elles refusent d’écouter si les personnes opprimées ne se « calment » pas (injonction au calme).

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Antivalidisme

Le validisme est partout dans notre société qui part d’une nome de corps dit « valide » et exige des autres corps à s’adapter. Quand une porte pour rentrer dans un établissement est trop étroite ou qu’il y a des marches à chaque entrée c’est bien la société qui met des personnes en situation de handicap.

Des petits conseils qui s’applique à chacune

  • Cesser de considérer que vous faites un beau geste

L’accueil de personnes handicapées est trop souvent considéré comme un acte généreux et magnanime. Bref : paternaliste. Or si l’accessibilité est une contrainte légale, il s’agit avant tout d’une stricte nécessité d’égalité et de justice sociale.

  • Rester discret, non-envahissant

Proposez-nous une aide concrète, mais si nous ne le souhaitons pas, n’insistez pas. Ne nous regardez pas avec attendrissement. Ne nous dévisagez pas, ne nous posez pas de question personnelle, ne vous sentez pas non plus autorisés à nous toucher, nous prendre en photo. (Ça semble aller de soi ? Croyez-nous : non.)

Nous rêvons d’un droit inaliénable à nous fondre dans le décor. Ne criez pas à la cantonade « Attention, attention, poussez-vous une personne handicapée veut passer, elle est prioritaire ! »

  • Bannir les comportements infantilisants

Même si la personne est accompagnée, adressez vous à elle pour tout ce qui la concerne, pas à la personne valide à ses côtés. Même si ça vous paraît gênant, plus compliqué, plus lent en cas de problème d’élocution. Et si la personne émet un choix, respectez-le sans discuter.

  • Offrir ces aménagements à tout public

« Les personnes handicapées » ne forment pas une catégorie homogène et hermétique. Une personne porteuse d’un handicap léger n’aura peut-être pas besoin de votre aide, mais les personnes âgées, enceintes ou grosses seront souvent soulagées de ne pas rencontrer les obstacles habituels. D’ailleurs, rappelez-vous que de nombreux handicaps sont invisibles.

Source : http://lesdevalideuses.org/

Lexique

  • Anti-validisme

Le handicap est un ensemble polymorphe, au croisement d’une expérience individuelle interne et d’un environnement inadapté.
S’il a longtemps été considéré sous le seul prisme du modèle médical, les luttes actuelles s’intéressent davantage à dénouer le phénomène social qui nous entrave au moins autant que nos conditions personnelles : le validisme.

VALIDISME, nm : Système d’oppression subi par les personnes handicapées du fait de leur non correspondance aux normes médicales établissant la validité. Un ensemble de capacités seraient attendues d’un corps pour qu’il soit considéré comme humain.L’idéologie validiste postule que les corps non correspondant, jugés handicapés, ont alors moins de valeur. Ils sont naturellement considérés comme inférieurs, et donc discriminables.

Le validisme imprègne l’ensemble de la société sur le plan juridique, médical, culturel, éthique, économique… Il peut se manifester par un rejet franc (insultes, maltraitances, silenciation, stigmatisation, refus d’inclusion…) mais se cache aussi souvent sous des allures de « validisme bienveillant » (infantilisation, pitié, aide non-sollicitée…).

Psychophobie, audisme, grossophobie, ou encore infantilisation des personnes âgées sont des formes particulières de validisme.

http://lesdevalideuses.org/les-devalideuses/notre-manifeste/

  • Psychophobie : C’est une oppression systémique dont sont victimes les personnes considérées comme folles, déviantes ou divergentes par rapport à des neuro-normes comportementales, psychiques ou cognitives imposées par la société. Elle est un sous groupe du validisme et du neuro-capacitisme pour les conditions mentales et psychiques divergentes. Les personnes autistes sont encore psychiatrisées pour certains de leurs comportements et peuvent être considérés comme dangereuses ou violentes. La psychophobie pense que les fous et folles sont dangereux ou irresponsables alors que les études statistiques ne montrent pas de différences avec la population globale. La psychophobie à l’inverse renforce la stigmatisation dans l’accès aux soins et dans l’usage des services de santé mentale pour les personnes neurodivergentes (internement, soins sans consentement, médication abusive).
  • Audisme : Discrimination et hostilité manifestées à l’égard des sourds.
  • Grossophobie : l’ensemble des attitudes et des comportements hostiles qui stigmatisent et discriminent les personnes grosses.

Des textes de partage vécu :

L’intelligence au service du handicap

De tout temps, en raison de mes difficultés de motricité, lorsque j’ai besoin de liquidités, j’entre dans la banque pour demander de l’aide au caissier ou à la caissière. Devant le distributeur d’argent, j’y donne ma carte bleue, mon code, mon portefeuille pour ranger les billets. Tout se passe en quelques minutes. Si je devais me débrouiller seul, il me faudrait monopoliser le distributeur toute une matinée pour réaliser une telle tâche. Une demi-heure pour attraper mon portefeuille et sortir ma carte, un quart d’heures pour l’introduire dans son logement, dix minutes pour taper mon code, trois quart d’heures pour attraper la liasse de billets et la ranger sans en semer partout. Enfin, deux heures pour récupérer ma carte et la ranger. Il suffit de la toucher à peine pour qu’elle parte dans la machine (tu m’auras ? Tu m’auras pas !).

Aujourd’hui, si je devais me débrouiller seul, la situation serait impossible à cause des protections installées autour du clavier. Pour manipuler celui de mon ordinateur, j’utilise mon nez. Taper mon code sans les protections c’est possible, avec ces dernières, c’est impossible, je n’ai pas le nez à rallonge de Pinocchio.Mais ce n’est pas là que se situe le problème.

Pour des raisons de sécurité envers les autres, j’ai arrêté de conduire depuis quelques années. J’ai troqué ma voiture contre un scooter électrique, sorte de fauteuil électrique plus long qui me permet de conserver une certaine autonomie. Je peux entrer dans les magasins et faire mes courses. Entrer dans la banque ne me posait, jusqu’à présent, aucun problème. La porte était suffisamment large pour me permettre d’entrer sans accrocher les montants. La situation s’est subitement compliquée. L’entrée de la banque vient d’être refaite. Le plan incliné carrelé très glissant en temps de pluie a changé d’aspect. La peinture a été refaite. Tout est neuf. J’attends quelques minutes devant la porte. Un client me l’ouvre. Elle n’est pas plaquée contre le mur, j’entre, je reste coincé dans l’entrebâillement de cette dernière. Je demande à cette aimable personne qui me tient la porte de l’ouvrir un peu plus, elle ne peut pas. Il me manque plusieurs dizaines de centimètres pour entrer sans problème. J’exécute une savante manœuvre et je force. Dans un sinistre hurlement de douleur, mon scooter crie sa colère : « quel est l’ahuri qui a implanté une butée de porte à quarante centimètres du mur ? » La banquière qui est venue m’accueillir, sursaute. Elle ne comprend pas. « Il n’y a jamais eu un tel problème » me dit-elle. En voyant la butée de porte au milieu du hall, j’explique la situation. « Je vais signaler le problème ! » rétorque-t-elle. De même, je vis la même galère pour ressortir.

Après avoir vécu cette situation il y a plus d’un mois, rien n’a été fait. Comment dois-je faire comprendre à la direction la stupidité d’une butée de porte au milieu d’un hall ? Dois-je rester coincé dans l’ouverture de la porte pour prendre en otage la clientèle ou dois-je aller porter plainte au commissariat pour discrimination ? Là est toute la question.

Le tram

Devoir programmer une sortie quarante-huit heures à l’avance au près d’un organisme compétant lorsqu’ on est une personne à mobilité réduite relève d’une organisation sans faille et ne laisse aucune place à l’imprévue. Pouvoir prendre le tram à n’importe heure du jour, c’est encore mieux. Mais …. Attention…. Il faut montrer patte blanche…..

Après avoir parcouru une dizaine de kilomètres sur mon scooter électrique, sorte de fauteuil électrique utilisé plus particulièrement par les personnes âgées ayant du mal à se déplacer, me voici enfin arrivé au terminus du tram. Ce dernier étant accessible aux personnes à mobilité réduite, j’ai décidé de le prendre pour me rendre au centre de Nancy. Je m’approche de la boite qui délivre les tickets. Je cherche du regard une bonne âme pour me rendre service en me prenant mon ticket. Personne. Le chauffeur sort du tram et vient vers moi. Je pense qu’il vient m’aider, j’y tend mon portemonnaie.

  • « tu ne peux pas monter ! Tu as une colonne de direction, tu as un moteur…. La direction nous interdit de monter des véhicules à moteur ».

Je suis estomaqué, je demeure sans voix. Il y a pourtant un pictogramme au niveau de la commande de l’ouverture des portes symbolisant l’accessibilité des personnes à mobilité réduite.

  • « Je me rend à Nancy, comment je fais ? ».

Réalisant la bêtise humaine, ce brave homme saisit une pièce de mon portemonnaie, l’insert dans le distributeur de tickets et me fait monter son véhicule.

Si un jour je devais rester sur le plancher des vaches, je pense que je me verrai dans l’obligation de suivre itinéraire du tram créant ainsi un sympathique cortège.

Manvusa Gérard